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l’a reproduit. Il est selon nous très-intéressant de voir juger les hommes de la Commune par les défenseurs de l’Empire, et l’appréciation de ces derniers est d’autant plus curieuse qu’elle s’adresse au rédacteur en chef du Journal Officiel, qui est un des ennemis les plus acharnés de l’Empire. Il a combattu à outrance le coup-d’État du deux-décembre 1851, et il a été condamné à la transportation.

L’auteur des réflexions qui accompagnent la citation de l’article du Journal Officiel ignorait cela.

Voici le document en question, précédé et suivi des appréciations du journaliste impérialiste :

“ Accorderons-nous aujourd’hui notre attention à ce gouvernement infâme, dont le premier soin, après avoir perfidement et maladroitement provoqué Paris, a été d’annoncer à ses préfets qu’il s’est empressé de se mettre en sûreté à Versailles ?

“ D’autres que les morts la réclament en ce moment.

“ Accorderons-nous notre attention à ces journalistes, qui après avoir applaudi au Quatre-septembre, condamnent, impitoyablement le Dix-huit mars, sans même paraître avoir conscience de l’étroite solidarité de ces deux dates ?

“ D’autres que la vénalité impuissante et le cynisme audacieux la réclament en ce moment.

“ Accorderons-nous notre attention à ces députés