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“ Il n’a pas été fauteur de désordres, car la garde nationale, qui lui a fait l’honneur d’accepter sa direction, n’a commis ni excès ni représailles ; elle s’est montrée imposante et forte par la sagesse et la modération de sa conduite.

“ Et pourtant les provocations n’ont pas manqué ; et pourtant le gouvernement n’a cessé, par les moyens les plus honteux, de tenter l’essai du plus épouvantable des crimes : la guerre civile.

“ Il a calomnié Paris, et a ameuté contre lui la province.

“ Il a armé contre nous nos frères de l’armée, qu’il a fait mourir de froid sur nos places, tandis que leurs foyers les attendaient.

“ Il a voulu nous imposer un général en chef.

“ Il a, par des tentatives nocturnes, tenté de nous désarmer de nos canons, après avoir été empêché par nous de les livrer aux Prussiens.

“ Il a, enfin, avec le concours de ses complices effarés de Bordeaux, dit à Paris : ‘ Tu viens de te montrer héroïque ; or, nous avons peur de toi, donc nous t’arrachons ta couronne de capitale ! ’

“ Qu’a fait le Comité Central pour répondre à ces attaques ? Il a fondé la Fédération ; il a prêché la modération, disons le mot, la générosité ; au moment où l’attaque armée commençait, il disait à tous : ‘ Jamais d’agression ! et ne ripostez qu’à la dernière extrémité ! ’