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ment venir la provocation ouverte à la désobéissance aux décrets du gouvernement siégeant à l’Hôtel-de-Ville, régulièrement élu par l’immense majorité des bataillons de la garde nationale de Paris, 215 sur 265 environ.

“ Plusieurs journaux publient en effet aujourd’hui une provocation à la désobéissance à l’arrêté du Comité Central de la garde nationale, convoquant les électeurs pour le 22 courant afin d’élire l’assemblée communale de la ville de Paris.

“ Cette pièce est un véritable attentat contre la souveraineté du peuple de Paris, commis par les rédacteurs de la presse réactionnaire.

“ Comme il a déjà été déclaré, le Comité Central de la garde nationale siégeant à l’Hôtel-de-Ville respecte la liberté de la presse, c’est-à-dire le droit qu’ont tous les citoyens de contrôler, de discuter et de critiquer ses actes, à l’aide de tous les moyens de publicité. Mais il entend faire respecter les décisions des représentants de la souveraineté du peuple de Paris, et il ne permettra pas impunément que l’on y porte atteinte plus longtemps, en continuant à exciter à la désobéissance à ses décisions et à ses décrets.

“ Une répression sévère sera la conséquence de tels attentats, s’ils continuent à se produire.

“ P. Vésinier, délégué au Journal Officiel. ”

Le Comité Central de la garde nationale publiait