Page:Vésinier - Histoire de la Commune de Paris.djvu/77

Cette page a été validée par deux contributeurs.

suffrage universel et du gouvernement des majorités, personne ne pouvait lui contester sérieusement son droit. Personne mieux que le Conseil Central ne représentait la souveraineté du peuple de Paris. Il avait donc le droit incontestable de convoquer les électeurs pour la nomination d’une assemblée communale, et c’était en outre son devoir le plus strict, et toute l’argumentation de la presse réactionnaire contre ce droit et ce devoir était sans aucune valeur.

Et non-seulement le Conseil Central avait le droit pour lui, mais encore il disposait de la force, puisque l’armée appelée à agir contre lui avait refusé de le faire et s’était jointe à la garde nationale pour servir la cause du Conseil Central.

Il eut été bien facile à ce dernier s’il l’eut voulu de punir sévèrement les rédacteurs des 21 journaux qui avaient osé publier la protestation, véritable excitation à la guerre civile, que nous venons de citer. Eh bien, il ne le fit pas. Il préféra user de mansuétude et de longanimité en ne poursuivant pas cette presse coupable, coutumière de toutes les réactions et de toutes les violences. Il se contenta de faire publier au Journal Officiel l’avertissement suivant :

“ Après les excitations à la guerre civile, les injures grossières et les calomnies odieuses, devait nécessaire-