CHAPITRE III.
les principes et les idées du prolétariat pendant
la révolution du 18 mars.
Après la conduite honnête et modeste du Comité Central, on aurait naturellement pu supposer qu’il aurait eu l’approbation du monde politique et de la presse. Eh bien, il n’en a pas été ainsi : à la nouvelle de la convocation des électeurs tous les membres du gouvernement et de l’assemblée de Versailles ont jeté les hauts cris, tous ont crié à l’usurpation, à l’anarchie, à la démagogie ! Les journaux ont protesté contre la conduite du Conseil Central de la garde nationale, qui, selon eux, n’avait pas le droit de convoquer les électeurs, et usurpait la souveraineté du peuple en le faisant. Et, mettant aussitôt en pratique leurs théories réactionnaires et jésuitiques, 21 journaux publièrent, en y adhérant, la protestation suivante :
“ Considérant que la convocation des électeurs constitue un acte de souveraineté nationale, qui ne peut être accompli que par les pouvoirs émanant du suffrage universel ;