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place est également barricadée à l’entrée des rues Blanche et de la Fontaine.

Le onzième arrondissement imite l’exemple de Montmartre : les rues Saint-Sébastien, Saint-Sabin, Sedaine et du Chemin Vert, sont garnies de solides barricades en pavés, habilement construites.

À Belleville, où l’insurrection est aussi triomphante, cinq barricades garnies de canons commandent la rue de Paris entre le boulevard extérieur et celui de Puebla. Les rues latérales sont aussi barricadées, ainsi que la rue du Faubourg du Temple et la rue Saint-Maur ; il en est de même de la plupart des faubourgs de Paris et du quartier Saint-Antoine et de la Bastille.

À quatre heures du soir le général Clément Thomas, en habit bourgeois, est reconnu boulevard Rochechouart, au coin de la rue Marie-Antoinette, pendant qu’il prenait le plan des barricades élevées par les défenseurs de Montmartre. Il est immédiatement arrêté comme espion par les gardes nationaux et conduit au poste du Château-Rouge, auprès du général Lecomte, arrêté avant lui.

À quatre heures et quart ces deux généraux ont été transférés rue des Rosiers, près des Buttes Montmartre, où se trouvaient un grand nombre de gardes nationaux, de Garibaldiens et de soldats de ligne.

Le récit de l’exécution des généraux Clément