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fallait à tout prix et sans un jour de retard que l’ordre renaisse entier, immédiat, inaltérable. ”

Nous allons voir maintenant comment les événements répondirent à l’attente du chef du pouvoir.

Pendant la nuit du 17 au 18 mars des troupes de diverses armes sont dirigées sur Montmartre, afin de s’emparer des canons de la garde nationale.

À quatre heures du matin les boulevards extérieurs, depuis les Batignolles jusqu’à la rue Puebla, sont occupés militairement, ainsi que les boulevards la Chapelle, Rochechouart, Pigale, etc. ; un double cordon de sentinelles est établi à l’entrée de la rue de Clignancourt.

Des canons et des mitrailleuses sont placés sur le boulevard de la Chapelle, les gueules tournées dans les directions de la Villette et des Batignolles.

Une autre mitrailleuse placée à l’entrée de la rue Virginie menace Montmartre ; d’autres sont braquées à l’entrée de la rue Biot, en face de la rue de Clichy, et aux entrées de plusieurs autres voies de communication.

Ces mitrailleuses étaient gardées par des artilleurs et des détachements de la ligne. Sur la place de Clichy stationnaient plusieurs compagnies de la ligne, un escadron de gardes républicains, des gendarmes à cheval, et deux ou trois pièces de canons attelées.

Toutes les rues qui conduisent des boulevards sur les hauteurs sont gardées par des compagnies de