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paupérisme, de l’ignorance, et perpétué sa domination et son exploitation sur le prolétariat. Elle se croit certaine d’avoir replongé les ouvriers dans leur bagne du travail forcé, sans espoir et sans profit ; de les avoir de nouveau rivés à leur chaîne et à leur boulet.

Aussi, elle sera implacable dans son œuvre de réaction sans borne et de répression sans merci ni pitié. Elle ira jusqu’au bout ; elle se couvrira de tous les crimes, de toutes les hontes et de toutes les infamies ; elle sera sans pudeur et sans cœur, sourde, aveugle, lâchement cruelle et cyniquement infâme. La bourgeoisie française est en train de se déshonorer complètement et à tout jamais aux yeux du monde entier, de prouver son impuissance, son incapacité et son infamie ; et c’est bien heureux, nous l’en félicitons ! Notre époque avait besoin du spectacle honteux et cynique qu’elle lui donne, afin de se dégoûter d’elle, de la mépriser et de la haïr, de la pousser à l’égout, au charnier, aux lieux infâmes, comme une vieille pourriture, qui infecte notre époque et répand tout autour d’elle misère, corruption, dégradation et décadence. La bourgeoisie, qui se croit à son apogée, touche à son déclin et à sa chute. Elle est en pleine décomposition, et le prolétariat qu’elle a cru enchaîner pour longtemps est bien près de son émancipation complète. Le sang des quarante mille martyrs qui vient de