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à un Comité Central anonyme qui ne peut leur donner aucun ordre sans commettre un crime sévèrement puni par les lois, se sont emparés d’un grand nombre d’armes et de munitions de guerre sous prétexte de les soustraire à l’ennemi, dont ils redoutaient l’invasion. Il semble que de pareils actes dussent cesser après l’invasion prussienne. ......

“ Ceux qui provoquent ces désordres assument sur eux une terrible responsabilité, ” etc.

Quand cette proclamation parut, les gardes nationaux qui gardaient paisiblement leurs canons s’en émurent fort peu, et continuèrent tranquillement à faire leur faction autour de leurs pièces.

La tranquillité la plus complète régnait dans la capitale ; les curieux allaient visiter les parcs d’artillerie de Montmartre, de la Villette, des Batignolles, et de la place des Vosges ; ces visites étaient pour eux des promenades agréables, et personne à l’exception du gouvernement ne se préoccupait outre mesure des canons de la garde nationale, car nul ne redoutait l’emploi qui pouvait en être fait par les soldats citoyens.

Quelques tentatives avaient été faites sans succès par l’autorité pour s’emparer de ces canons, par surprise, mais elles n’avaient pas abouti.

Ainsi, par exemple, le 17 mars, les gendarmes s’étaient rendus à la place de Wagram, où la garde nationale possédait un parc d’artillerie, dans l’inten-