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rendre ou qu’à mourir, ” ainsi que l’a dit Mac-Mahon dans son rapport.

Le plan des envahisseurs de Paris était visible pour tous les hommes un peu intelligents depuis le 22 mai.

Pour nous opposer autant qu’il nous était possible à ce plan si simple, mais aussi si dangereux, que nous avions deviné dès le premier jour, nous avions, comme nous l’avons déjà dit, fait construire et armer de nombreuses barricades sur le chemin des remparts entre la porte de Vincennes et celle de Pantin, et nous avions également fait barricader toutes les grandes voies qui rayonnaient du centre de Paris sur les remparts, de manière à assurer les derrières de la Petite Villette, de Ménilmontant, de Belleville et de Charonne. De fortes batteries établies sur les buttes vis-à-vis des bastions 19, 20 et 21, près des portes de Ménilmontant, des Prés Saint-Gervais et de Romainville, balayaient le chemin des remparts jusqu’aux portes de Pantin et de Vincennes.

Le 27, à quatre heures du matin, de la batterie située sur les buttes entre les rues de Bellevue et des Lilas, vis-à-vis le bastion 21, nous aperçûmes les éclairs, et nous entendîmes le sifflement des obus de nouvelles batteries établies pendant la nuit par les Versaillais près des bastions 26 et 27, sur la voie ferrée en avant du marché aux bestiaux près du canal de l’Ourcq. Leurs terribles projectiles atteignirent