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leur restait, la plupart du temps, d’autre ressource que celle d’abandonner leurs positions, qui ne tardaient pas à être forcées dans le cas où ils persistaient à les défendre, et ils étaient alors massacrés.

Si on n’y prenait garde, les Versaillais allaient tourner de la même façon Belleville et Ménilmontant, derniers points importants de la défense.

Depuis quatre jours les Buttes Chaumont et le Père Lachaise, transformés en véritables forteresses, défendaient ces quartiers à l’aide de leur formidable artillerie. Mais les défenses de leurs derrières avaient été négligées. Le chemin des remparts entre la porte de Vincennes et celle de Pantin, près le canal de l’Ourcq, n’avait pas été barricadé. C’était encore une négligence impardonnable ; si elle n’eut été réparée, elle aurait permis aux troupes de Versailles de remonter la ligne des fortifications à droite et à gauche, en partant du bastion 10 à la porte de Vincennes, et du bastion 27 près du canal de l’Ourcq, de manière à venir se rejoindre aux portes de Ménilmontant et de Romainville ; alors toute la ligne des fortifications et toutes les portes de Paris auraient été en leur pouvoir ; ce qui restait des défenseurs de la Commune, cernés, par une armée de cent mille hommes, entre la ligne des remparts de l’est, le canal Saint-Martin, le boulevard Richard le Noir et l’avenue d’Auménil, n’auraient plus eu “ qu’à se