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autres une de huit pièces de marine de fort calibre, qui bombardèrent à outrance Paris, les Buttes Chaumont, Belleville et le Père Lachaise.

Le même jour le général Dombrowski était tué à la barricade Ornano.

Le 23 mai, la gare des marchandises du Nord, la place Saint-Georges, Notre-Dame de Lorette, le Collège Rollin, la mairie du 9me arrondissement, le Grand Opéra, la Madeleine, sur la rive droite, tombent au pouvoir de l’ennemi.

Sur la rive gauche la barrière du Maine, l’Observatoire, le cimetière Montparnasse, la place d’Enfer, le marché aux chevaux, l’abbaye au Bois et la caserne de Babylone sont enlevés. La place Saint-Pierre est tournée du côté des remparts et attaquée par devant ; les défenseurs de ses énormes barricades armées de huit grosses pièces de canons sont forcés de les abandonner.

Le carrefour de la Croix-Rouge se défend vigoureusement, et ne peut être pris que très-avant dans la nuit. Il en est de même des barricades des rues Martignac et de Belle Chasse, où les gardes nationaux éprouvent de grandes pertes. La rue de Grenelle Saint-Germain est aussi prise, et les ministères de la guerre, des travaux publics, la direction des télégraphes, etc., sont occupés par l’ennemi.

Les barricades du haut de la rue de Rennes ayant été enlevées, ainsi que celle située sur le boulevard