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du général Wolff, plante le drapeau tricolore sur la tour de Solférino. Il était une heure.

“ Nous étions maîtres de la grande forteresse de la Commune, du réduit de l’insurrection, position formidable d’où les insurgés pouvaient couvrir tout Paris de leurs feux ; plus de 100 pièces de canons et des approvisionnements considérables en armes et en munitions tombent entre nos mains. ”

Les barricades de la barrière Clichy avaient été défendues avec beaucoup de courage, et ce n’est qu’après les combats les plus meurtriers que les Versaillais s’en sont rendus maîtres. Celle de la place Blanche tint bon pendant plus de quatre heures. Celle de la place Pigalle résista moins longtemps, et celle de la rue de Clignancourt aurait pu offrir une très longue résistance si elle ne s’était pas trouvée tournée dès l’instant où les Buttes Montmartre étaient prises.

Les exécutions sommaires, les visites domiciliaires et les arrestations commencèrent aussitôt. Tous les gardes nationaux pris les armes à la main furent massacrés, entre autres deux artilleurs et un vieux marin. Les prisonniers étaient conduits pour être fusillés, soit au Château-Rouge, soit dans la maison du numéro 6 de la rue des Rosiers, dans le jardin de laquelle deux mois auparavant avaient été fusillés les généraux Lecomte et Clément Thomas.

Dès qu’ils furent maîtres des Buttes Montmartre les Versaillais établirent plusieurs batteries, entre