Page:Vésinier - Histoire de la Commune de Paris.djvu/395

Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

pas être attaquée par derrière du côté du nord, et ils avaient négligé de la fortifier sur ce point. Ce fut une faute énorme. Les généraux Versaillais ne l’ignoraient pas. Voici comment s’exprime à ce sujet le rapport de Mac-Mahon, commandant en chef de l’armée de Versailles :

“ Les hauteurs de Montmartre ayant la plus grande partie de leurs barricades et de leurs batteries dirigées au sud et à l’intérieur de Paris, le plan d’attaque consiste à tourner les défenses et à les enlever, en cherchant à s’élever sur ces hauteurs par le côté opposé. Le général Ladmirault doit attaquer par le nord et l’est, et le général Clinchant par l’ouest.

“ Les troupes d’attaque se mettent en mouvement à quatre heures du matin. La division Grenier, longeant les fortifications, débusque l’ennemi des bastions et enlève avec le plus grand entrain tous les obstacles. Arrivé à la hauteur de la rue Mercadet, la brigade Abbatucci poursuit sa marche sur les boulevards Bessières et Ney, enlève les barricades de la porte de Clignancourt, le pont du Chemin de fer du Nord, et atteint la gare des marchandises, où elle tourne à droite pour s’élever sur les buttes par les rues des Poissonniers et de Lubat ; elle atteint la rue Mercadet et se trouve arrêtée dans un quartier hérissé de barricades, entre le chemin de fer et le boulevard Ornano.