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les barricades arrêtées avec eux sur le plan de Paris, et les ouvriers auxiliaires du génie furent mis immédiatement à l’œuvre et travaillèrent nuit et jour.

Dans vingt-quatre heures la place du Château d’Eau, le boulevard Voltaire, le canal, la rue du Faubourg du Temple, celle de Saint-Maur, la place située en haut de cette rue à l’entrée de la rue de Paris, cette dernière, le boulevard Puebla, la rue de Romainville, la rue Haxo, la rue Saint-Fargeau, celle des Tourelles, la place des Trois Communes, le chemin des remparts de la porte de Romainville à celle de Pantin et à celle de Vincennes, se couvrirent comme par enchantement d’énormes barricades. Plusieurs étaient de véritables redoutes ; elles furent garnies de pièces d’artillerie et gardées par des gardes nationaux dévoués. Celles construites près de la porte de Romainville, du poste-caserne du bastion 18, celles du bas de la rue des Lilas, près des bastions 21 et 22, étaient formidables et armées de grosses pièces de remparts ; au dessus, sur les carrières d’Amérique, près de la même rue des Lilas, une solide batterie de pièces de fort calibre fut construite ; ces dernières commandaient le chemin stratégique des remparts jusqu’à la porte de Pantin, et défendaient le passage du canal et du bassin de la Villette, dont les ponts étaient minés. De l’autre côté, entre le bastion 10, à la porte de Vincennes, et le bastion 19, à la porte de Romainville, de solides