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On voit que, malgré les négligences et la faiblesse de la défense, les troupes de Versailles n’avancent qu’avec hésitation. Ce ne fut que le 22 au soir que la place de l’arc de triomphe de l’Étoile ainsi que celle d’Eylau furent occupées. Les palais de l’Élysée et de l’Industrie ont été pris le même jour.

Toutes les formidables lignes de défenses construites avec tant d’art et au prix d’un énorme travail, depuis le Point du jour jusqu’aux Champs-Élysées, à la gare Saint-Lazare à gauche, et à la rue de Vaugirard à droite, lesquelles auraient pu assurer pendant plusieurs mois l’inviolabilité de l’enceinte de Paris du côté de l’est et du sud si elles avaient été armées et défendues, sont tombées presque sans combat, dans le court espace de vingt-quatre heures, entre les mains de l’ennemi, et ont permis à ce dernier de s’emparer de toutes les parties de Paris depuis le bastion 44 jusqu’au bastion 72, de les envahir et de laisser ainsi un libre passage au flot des assiégeants, qui s’est précipité dans l’intérieur de Paris et en a occupé un tiers dans un jour.