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Cette prise du Château de la Muette, défendu par un général aussi capable et aussi courageux que Dombrowski, nous paraît inexplicable. Cet officier supérieur connaissait parfaitement le terrain sur lequel il combattait, il ne devait pas ignorer les travaux considérables de défenses exécutés par le génie dans la partie de Paris dont la défense lui était confiée ; il devait savoir aussi que les points faibles, les plus menacés, étaient ceux du Point du jour, et nous n’avons jamais pu comprendre pourquoi il n’avait pas fait armer formidablement et défendre vigoureusement les positions et les travaux de défenses qui commandaient les portes de Saint-Cloud et du Point du jour, et qui les rendaient inabordables. C’est pour nous un mystère inexpliqué, car le général Dombrowski, capable et intelligent, n’ignorait pas tout cela, et nous sommes convaincu qu’il aurait pu empêcher les Versaillais de franchir les portes du Point du jour et de Saint-Cloud.

Les divisions Grenier et Laveaucoupet, du 1er corps, pénètrent dans la place dès trois heures du matin.

Les divisions Bruat et Faron, de l’armée de Vinoy, étaient entrées dans Paris à deux heures du matin. La division Faron s’établit en réserve à Passy. La division Bruat franchit la Seine pour enlever la porte de Sèvres et faciliter l’entrée du 2me corps. La brigade Bernard de Seigneuret, de cette