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été donnés trop tard ; que le Point du jour aurait été occupé par surprise et que la barricade de la rue Guillon aurait été prise par l’ennemi grâce à la faiblesse ou à la trahison du commandant chargé de la défendre.

La ligne d’enceinte et les premières positions en arrière forcées, le Trocadéro n’aurait jamais été pris si les énormes et formidables barricades placées à l’entrée des avenues de l’Impératrice, de la Muette et de la rue Franklin eussent été armées et défendues. Comme nous l’avons déjà dit, ces barricades étaient de véritables redoutes blindées, crénelées, pourvues de meurtrières et de casemates. Il suffisait de les défendre pour arrêter une armée pendant longtemps.

“ De son côté, ” ajoute le rapport de Mac-Mahon, “ le général Clinchant entre dans la place vers neuf heures du soir par la porte de Saint-Cloud avec la brigade Blot, suivie de la brigade Brauer, tourne à gauche, et suivant les boulevards Murat et Suchet, s’empare de la porte de Passy. La brigade de Courcy entre dans la place par cette porte.

“ La position importante du Château de la Muette, ” ajoute le rapport officiel, “ dont les défenses s’appuient aux remparts et se prolongent vers la Seine, devient l’objectif du général Clinchant. Défendue par des fossés, des murs, des grilles, elle était presque inattaquable du côté des remparts. Le général se porte à l’est, la tourne et l’enlève. ”