tain qu’elle n’eut pas été tenable pendant une minute. On aurait pu aussi armer le viaduc d’Auteuil de batteries volantes et de mitrailleuses, qui en auraient défendu l’approche et qui eussent empêché de franchir les portes d’Auteuil, du Point du jour et de Saint-Cloud.
Rien n’était plus facile, comme on le voit, que d’empêcher l’envahissement de Paris de ce côté. Il suffisait pour cela d’armer et de défendre les positions stratégiques formant la seconde ligne d’enceinte, positions formidables. Et c’est pour avoir négligé de faire tout cela que l’armée de Versailles a pu pénétrer dans Paris, que quarante mille malheureux gardes nationaux ont été massacrés, que quarante mille autres sont prisonniers, que la Révolution est vaincue, que la réaction triomphante règne et gouverne à Versailles.
Ces remarques faites, continuons le récit de l’envahissement de Paris, en citant le rapport du général en chef Mac-Mahon :
“ Les divisions Berthaut et l’Hérillier (4e corps), après s’être emparées de la porte d’Auteuil et du viaduc du chemin de fer, se portent en avant pour attaquer la seconde ligne de défense des insurgés, située entre la Muette et la rue Guillon. Elles s’emparent de l’Asile Saint-Périn, de l’église et de la place d’Auteuil.
“ La division Vergé sur la droite enlève une for-