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gauche d’envahir Grenelle, Vaugirard et Montrouge.

Si la ligne de défense du viaduc d’Auteuil, entre la Seine et la porte d’Auteuil, avait été solidement armée et défendue ; si les batteries établies sous le viaduc en face des portes du Point du jour et de Saint-Cloud, et des wagons blindés, avaient foudroyé les assaillants dès qu’ils avaient tenté de franchir ces deux ouvertures ; si la batterie construite sur le chemin stratégique, au bastion 62, avait balayé le boulevard Murat et pris en écharpe les assaillants, ils n’auraient jamais pu s’avancer jusqu’à la porte d’Auteuil. Si la barricade armée de canons située sur le quai près du pont de Grenelle, qui commandait la porte de Billancourt et le quai d’Auteuil, avait balayé ce dernier, la division Vergé n’aurait jamais pu se diriger vers le pont de Grenelle ; et si les canons de la barricade du quai de Passy, construite à l’angle de la rue Beethoven, avaient tiré sur le pont de Grenelle, ce dernier était infranchissable. Si la maison des Jésuites de Passy, transformée en forteresse, avait été armée, si sa terrasse, disposée pour recevoir huit ou dix pièces d’artillerie, avait été garnie de ces dernières, et si cette terrible batterie, qui dominait le fameux quadrilatère compris entre les bastions 62 et 67, la Seine et le viaduc du chemin de fer, avait fait feu sur les assiégeants, qui cherchaient à s’établir dans cette position, il est cer-