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ministère de la guerre, nous lui fîmes les mêmes recommandations et les mêmes observations, en le priant instamment de faire armer les travaux de défense de la rive gauche avoisinant les fortifications, et surtout de s’opposer de toutes ses forces au passage de l’ennemi sur les ponts de Grenelle et du viaduc du chemin de fer, afin que les troupes de Versailles entrées par le Point du jour ne se répandissent pas sur la rive gauche. Le général Lacécilia nous promit de tenir compte de nos observations et de veiller courageusement sur les positions dont la défense lui était confiée. Enfin arrivé, accompagné du citoyen Gambon, auprès du citoyen Delescluze, délégué à la guerre, nous lui répétâmes tout ce que nous avions déjà dit aux généraux Cluseret et Lacécilia. Nous lui fîmes comprendre toute l’urgence et toute l’utilité indispensable des mesures que nous lui recommandions, en lui disant que si elles n’étaient pas exécutées l’ennemi aurait envahi le lendemain matin plus du tiers de Paris, et que nous serions alors perdus. Le général Henry, présent et qui, l’avant-veille, avait visité avec nous les travaux de défenses dont nous demandions l’armement, joignit ses instances aux nôtres. Et le citoyen Delescluze nous promit de donner des ordres conformes à nos désirs, et de tenir bonne note de nos recommandations. Le général Henry nous dit qu’il en surveillerait lui-même l’exécution. Nous recommandâmes encore au citoyen