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pouvaient facilement s’établir et rendre l’enceinte fortifiée infranchissable.

Tels étaient les moyens stratégiques de défense dont les chefs militaires de la Commune disposaient le 20 mai dernier. Cinq ou six mille ouvriers terrassiers travaillaient jour et nuit, sous la surveillance du génie auxiliaire, à compléter et à terminer les travaux de défenses dont nous parlons.

Ayant été délégué, ainsi que nous l’avons dit, par le Comité de salut public auprès du génie auxiliaire, pour surveiller et hâter la construction des barricades et des autres travaux d’art propres à assurer la défense de la capitale, et empêcher l’armée assiégeante de franchir l’enceinte des fortifications, chaque matin, à quatre ou cinq heures, après avoir passé la nuit à la rédaction du Journal Officiel, dont nous étions chargé, nous allions faire une tournée d’inspection sur les travaux dont la surveillance nous était confiée. Dès qu’ils furent assez avancés pour pouvoir être armés nous fîmes un rapport au Comité de salut public et au ministère de la guerre, en les priant de les faire occuper par la garde nationale, et d’armer les barricades de canons et de mitrailleuses en quantité suffisante pour foudroyer l’ennemi s’il parvenait par hasard à franchir l’enceinte fortifiée.

Le colonel commandant du génie chargé de la direction supérieure de ces travaux, et qui s’était acquitté avec zèle et intelligence de sa mission,