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Une seconde ligne un peu plus en arrière avait pour points principaux le Champ de Mars, l’École militaire, la gare de Montparnasse, la place de l’Observatoire, etc.

La troisième ligne commençait aux Invalides, se continuait au Luxembourg, au Panthéon et au Jardin des Plantes.

Enfin la dernière était établie au Corps-législatif, dans les rues du Bac, des Saints-Pères, de Verneuil, des Écoles, places Saint-Michel et Mouffetard, et dans toutes les rues comprises entre le boulevard Saint-Michel, à la hauteur du boulevard Saint-Germain, jusqu’à la Halle aux Vins et au Jardin des Plantes.

Ces lignes de défenses étaient tout aussi solides que celles de la rive droite. Ainsi défendues à l’intérieur, et protégées qu’elles étaient par les forts à l’extérieur, les fortifications de la rive gauche étaient à peu près inexpugnables. Des travaux de fortification en terrassements considérables avaient été faits pendant le siège prussien, en avant du Chemin de fer de Ceinture, depuis la rue de Vaugirard jusqu’au quai de la gare d’Orléans ; ils formaient une suite de ronds points, de fers à cheval, de contre-forts, de petites redoutes barricadés, entourés de tranchées, de fossés, etc., qui offraient des abris considérables et des points stratégiques solides, dans lesquels cent mille gardes nationaux et une nombreuse artillerie