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L’enceinte fortifiée située sur la rive gauche de la Seine, comprise entre la porte de Meudon et celle de la gare d’Orléans, du bastion 58 au bastion 94, était défendue à l’extérieur contre l’approche de l’ennemi par les forts d’Ivry, de Bicêtre, de Montrouge, de Vanves, d’Issy, et par les redoutes des Hautes Bruyères, du Moulin Saquet et des Moulineaux. À la date du 21 mai, jour où les Versaillais ont franchi la porte du Point du jour, un seul de ces forts, le dernier, était tombé au pouvoir de l’ennemi. Mais malgré cet échec l’enceinte fortifiée de la rive gauche ne courait aucun danger d’être forcée si elle était défendue convenablement. Il suffisait pour cela de l’armer et de la protéger par des travaux de défenses intérieurs semblables à ceux exécutés sur la rive droite.

Or, les principaux points stratégiques situés sur la rive gauche avaient été fortifiés. Nous n’entrerons pas dans d’aussi longs détails au sujet de ces derniers, il nous suffira de dire que des barricades intérieures défendaient les portes de Meudon, de Sèvres, d’Issy, de Versailles, de Plaisances, etc. ; que d’autres points fortifiés situés en arrière formaient une seconde ligne stratégique ; les principaux étaient situés quai de Javel, rue Lecourbe, rue de Vaugirard, rue de Vanves, rue de la Santé, au Petit Montrouge, place d’Enfer, place d’Italie, boulevard de Montparnasse, rue Vavin, aux Deux Moulins et sur le quai de la gare d’Orléans, etc.