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aussi barricadées, ainsi que toutes celles qui aboutissent à la place Vendôme, laquelle forme, avec celle de la Madeleine et de l’Opéra, aussi barricadées, un triangle qui protège les Tuileries sur la droite.

La gare de l’Ouest, la place de Clichy, solidement barricadées et armées, sont situés sur la même ligne de défense.

Enfin les Buttes Montmartre, formidablement armées de 200 bouches à feu, entourées de rues barricadées en tout sens, protégées par le cimetière transformé en camp retranché, défendaient les portes de Clichy, de Saint-Ouen, de Montmartre et de Clignancourt. Les Buttes Montmartre ainsi armées, situées dans une position élevée dominant toute la ville, pouvaient bombarder toutes les positions comprises dans l’enceinte des fortifications, les couvrir de fer et de feu, et empêcher l’ennemi envahisseur de s’y établir. Montmartre était le Mont Aventin, le Capitole des défenseurs de Paris, en même temps qu’il était la clef de cette capitale.

Nous avons expliqué quelles lignes de défenses formidables étaient établies sur la rive droite de la Seine, depuis le Point du jour jusqu’aux Tuileries et jusqu’à Montmartre. Ces positions convenablement défendues mettaient l’ennemi dans l’impossibilité absolue de forcer le mur d’enceinte entre la porte de Billancourt et celle de Clignancourt, du bastion 57 au bastion 37.