daires, et les délégués de la Fédération sont placés sous la sauvegarde immédiate de la garde nationale tout entière. (Suivent les signatures.)
Voilà comment la garde nationale de Paris, inspirée par les événements, poussée par les circonstances, mue par la force des choses, en est arrivée le 10 mars dernier à s’isoler complètement du gouvernement de Versailles, à se créer une organisation propre, libre, indépendante, ne relevant que d’elle et disposant de forces considérables.
Du jour où la garde nationale s’était ainsi constituée et organisée il n’y avait réellement plus d’autre pouvoir que le sien à Paris, le gouvernement de M. Thiers, élu par l’assemblée rurale et réactionnaire de Versailles, devait disparaître devant elle.
Le Comité Central de la garde nationale était le seul et le véritable gouvernement de la capitale.
Les événements, comme nous le verrons, se chargèrent bientôt de justifier cette opinion.
Dès le 10 mars il adressait à la garde nationale la proclamation suivante, qui était affichée sur les murs de Paris :
“ On fait courir en province des bruits odieux.
“ Il y a à Paris 300 000 gardes nationaux, et ce-