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troisième ligne de défense était formidable, et si elle avait été bien défendue une armée de cent mille hommes, qui serait parvenue à franchir l’enceinte fortifiée entre le Point du jour, ainsi que la ligne suivante, aurait mis plusieurs mois pour la forcer.

Le rond point des Champs-Élysées, le parc de Monceaux, deux points importants situés en arrière, étaient aussi fortifiés.

Mais une autre défense formidable était celle de la place de la Concorde et des Tuileries. Tout Paris a visité les fortes et terribles barricades situées aux entrées des rues de Rivoli et Saint-Florentin, de la rue Royale, de l’avenue Cardinal, du Cours de la Reine et du quai. La grille du jardin des Tuileries et les terrasses en avant étaient aussi barricadées. La terrasse du bord de l’eau, celle située de l’autre côté et celle en avant du jardin étaient garnies de sacs de terre et de chiffons, de meurtrières, d’embrasures et de canons ; les fenêtres du palais donnant sur le jardin réservé, celles du pavillon qui regarde le pont Royal, étaient garnies de canons enfilant les quais, les ponts, les avenues, et défendant les approches du palais, qui était ainsi transformé par le citoyen Gaillard père en une citadelle à peu près imprenable. Des canonnières étaient embossées sous le pont, et pouvaient balayer complètement ses approches et les défenses de la place.

La rue de Castiglione, la rue de la Paix, étaient