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que celle du Roi de Rome ; on avait barricadé toutes les avenues qui y aboutissent : celles de la Grande Armée, du Roi de Rome, de Wagram, des Champs-Élysées, de Joséphine, d’Iéna, d’Esseling, etc. En outre l’arc de triomphe de l’Etoile avait été transformé en véritable citadelle ; on avait hissé sur sa plateforme supérieure, entourée de sacs de terre et de meurtrières, huit pièces de canons et quatre mitrailleuses, de manière à pouvoir canonner, bombarder au loin et enfiler toutes les avenues environnantes. Cette petite forteresse avait été approvisionnée de vivres et de munitions pour quinze jours, et un conduit d’eau l’alimentait du liquide nécessaire à ses défenseurs.

La place Wagram, ayant un parc d’artillerie, avait aussi été solidement fortifiée ; elle défendait les portes de Courcelles, d’Asnières et de Clichy, et commandait les chemins de fer de Versailles, de Saint-Ouen et de Ceinture. Ces trois points importants : le Trocadéro, la place de l’Étoile et la place Wagram, étaient reliés entre eux par des chemins couverts ; les maisons qui les entouraient avaient été blindées avec des sacs de terre, percées de meurtrières, et leurs caves communiquaient avec les barricades par des conduits souterrains et devaient servir de casemates aux défenseurs de la Commune ; les parcs, les jardins et les enclos environnants communiquaient entre eux par de larges ouvertures, et leurs murs avaient été percés de meurtrières. Cette