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Les quatre places fortifiées, comme nous venons de l’expliquer, formaient une première ligne de défense très-solide derrière l’enceinte, qui aurait pu opposer une résistance sérieuse aux assiégeants s’ils étaient parvenus à s’emparer d’une ou de plusieurs portes, à pratiquer des brèches, ou à escalader les murailles.

Une forte barricade construite sur le quai de Passy, au bas de l’établissement des Jésuites, commandait le quai, le pont de Grenelle, et défendait la porte de Billancourt.

L’institution religieuse dont nous parlons était établie dans un vaste bâtiment parfaitement convenable pour être transformé en place forte, et c’est précisément ce qui avait eu lieu : les murs avaient été crénelés, les fenêtres blindées, la terrasse qui le surmontait avait été entourée de sacs de terre, à travers lesquels on avait ménagé des meurtrières ; une vaste galerie placée en avant, et dominant les portes du Point du jour et de Saint-Cloud, avait été garnie de sacs de terre, de meurtrières, et préparée pour recevoir de l’artillerie, dont le feu plongeant devait écraser les assaillants qui auraient voulu forcer les portes comprises entre les bastions 62 et 68 ; ces canons auraient en outre protégé les barricades et les batteries placées sous le viaduc du Chemin de fer circulaire. Les murs du jardin de ce collège de Jésuites et ceux des jardins des maisons voisines