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Entre la porte de la Muette et la Seine, du bastion 58 à 67, des barricades avaient été élevées à tous les points d’intersection des rues, avenues et routes avoisinantes. Des chaloupes canonnières embossées sous le viaduc d’Auteuil défendaient le passage de la Seine et menaçaient les points environnants occupés par l’ennemi.

La place en avant de la porte d’Autueil, et formée de l’intersection des rues Molière, de La Fontaine, Boileau et Perechamps était barricadée, ainsi que celle située devant la station de Passy, aux angles des avenues de la Muette et de Beauséjour. De même la place du Puits artésien et les rues y aboutissant étaient aussi barricadées. Enfin la place d’Eylau, point stratégique aussi fort important, était fortifiée d’une manière formidable ; de fortes barricades étaient placées aux angles des avenues Malakoff, Bugeaud, d’Eylau, des rues Léonard de Vinci, des Sablons, de la Boissière et Copernic, qui y aboutissent.

Les quatre places que nous venons de désigner étaient reliées entre elles par des chemins couverts, et leurs barricades communiquaient par des boyaux souterrains avec les caves des maisons voisines, qui leur servaient de casemates. Les habitations dont nous parlons, inoccupées depuis le siège, étaient crénelées et leurs fenêtres garnies de sacs de terre, et formaient autant de petites places fortes à l’usage de la garde nationale.