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les barricades qu’il avait gagné toutes ses grandes batailles et fait triompher la Révolution ; cette fois encore il espérait être victorieux derrière ses remparts de pavés et de terre.

Sous le gouvernement de la défense nationale une commission de barricades pour rire, à la tête de laquelle était le citoyen Rochefort et quelques autres barricadiers de même force, avait fait placer quelques tonneaux et quelques faibles remblais de terre et de pavés aux entrées des principales grandes avenues. Mais c’était là des simulacres de barricades aussi peu sérieux que tout ce qui fut fait par le gouvernement de la prétendue défense nationale. Après la journée du 18 mars, un grand nombre de barricades en pavés avaient été construites par les gardes nationaux. Plus tard le citoyen Gaillard père fut chargé par l’administration de la guerre de la construction d’importantes barricades sur des points stratégiques qui lui furent désignés.

Le citoyen Gaillard s’occupa avec beaucoup de zèle des importants travaux qui lui étaient confiés. Il fit construire ses barricades avec un grand art et beaucoup de goût. Quelques-unes d’entre elles étaient de petites forteresses. Celle située à l’angle de la rue de Rivoli et de la rue Saint-Florentin était une véritable redoute, s’appuyant à droite sur le ministère de la marine et à gauche contre le mur d’enceinte des Tuileries. Elle était construite en