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seulement renoncer à l’espoir de vaincre l’armée du gouvernement de Thiers en dehors des remparts, mais encore s’attendre à être attaqué sous les murs et dans les rues de Paris. Depuis que les villes de province qui avaient pris parti pour la Commune avaient été vaincues et soumises par l’assemblée de Versailles, il ne restait plus qu’une seule chance de salut à la Commune : c’était d’écraser et d’anéantir l’armée de Versailles dans les rues de Paris si cette dernière osait franchir ses murailles et ses fossés et venir l’attaquer dans l’intérieur de la capitale ; c’était nécessairement là que devait se livrer la lutte suprême entre les deux ennemis, le combat définitif qui devait décider du triomphe ou de la défaite, nous ne dirons pas de la Commune seulement, mais de la Révolution ou de la Contre-révolution.

C’était donc dans la perspective de cette dernière guerre des rues que devaient converger les efforts, les plans, les moyens et les forces des défenseurs de la capitale. C’était pour cette éventualité terrible qu’ils devaient se prémunir et se garantir. Ils devaient prendre toutes les mesures, toutes les précautions, toutes les dispositions nécessaires pour que la lutte définitive de laquelle dépendait le succès de leur entreprise, et peut-être les destinées de la cause sublime qu’ils défendaient, tourne à leur avantage, afin de sortir victorieux de cette suprême bataille.

Or, le peuple de Paris savait que c’était derrière