Cependant, les observateurs sérieux et compétents remarquaient que si les progrès de l’armée de Versailles étaient lents, très-lents mêmes, ils n’en étaient pas moins continuels ; peu à peu, petit à petit leurs positions s’avançaient du côté des forts et de l’enceinte de Paris.
D’un autre côté l’armée de Versailles augmentait tous les jours son matériel et son personnel. De nombreuses batteries, des pièces de siège et de marine, des mortiers, des obusiers, de l’artillerie volante étaient chaque jour envoyés des places fortes et des ports de mer à Versailles ; de nouvelles recrues venaient aussi journellement, soit de la province, soit de l’étranger, augmenter ses rangs ; les Prussiens permettant aux prisonniers de l’armée française détenus en Allemagne de venir en nombre considérable augmenter les forces de Versailles, tandis que celles de la Commune, ne pouvant pas se recruter à l’extérieur à cause de l’investissement de Paris et éprouvant des pertes journalières, diminuaient continuellement.
Chaque jour les Versaillais rapprochaient leurs travaux d’attaque contre les forts et resserraient leur ligne d’investissement. Grâce aux renforts qu’ils recevaient en artillerie, ils établissaient journellement de nouvelles batteries. Leur feu devenait de plus en plus redoutable.
Dans cette situation la Commune devait donc non-