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des enfants défenseurs de la Commune qui ont eu le malheur de tomber entre les mains de leurs ennemis, de leurs bourreaux devrions-nous dire, des massacreurs de Paris et de son héroïque population. Et ce livre ne sera pas, selon nous, le moins intéressant des trois volumes qui formeront l’histoire complète de la Commune.

Depuis le 2 avril les troupes de cette dernière soutenaient une guerre à outrance contre l’armée de Versailles, tous les jours les combats les plus terribles avaient lieu. Une lutte gigantesque se poursuivait sans interruption entre les forts d’Issy, de Vanves, de Montrouge, de Bicètre, d’Ivry, les batteries des Hautes Bruyères, du Moulin Saquet, des Moulinaux, celles des remparts de Paris et des bastions d’une part ; le Mont Valérien et les batteries de Châtillon, de Clamart, de Meudon, de Montretout, etc., d’autre part, établies par les Versaillais dans toutes les positions occupés encore il y avait quelques mois par les Prussiens.

Ces combats formidables, dans lesquels l’artillerie jouait le principal rôle et à côté desquels ceux livrés aux Prussiens ne pouvaient être comparés, avaient eu lieu avec des alternatives continuelles de revers et de succès. Les gardes nationaux se battaient avec beaucoup d’entrain et de courage, ils tenaient admirablement devant les vieilles troupes aguerries de Versailles.