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gevin, la Commune a laissé dormir la loi sur les otages et elle n’a fait aucune exécution. Il a fallu le nouveau et atroce crime de viol et d’assassinat commis sur une ambulancière pour lui rappeler la loi sur les otages. Et malgré l’ordre du jour qu’elle vient de voter elle n’exercera pas encore de représailles, ainsi que nous le ferons voir plus loin, si les Versaillais ne se souillent pas de nouveaux crimes.

Voici un rapport, lu en séance de la Commune et inséré à l’Officiel, fait par le chef d’état-major de la 7me légion, qui confirme les faits infâmes cités dans celui du lieutenant Butin, et qui en constate d’autres presque aussi odieux et beaucoup plus désastreux encore :

“ Le chef d’état-major de la 7me légion porte à la connaissance de la commission militaire les faits suivants :

“ Le lieutenant Butin a été aujourd’hui par nous envoyé comme parlementaire au fort de Vanves et aux alentours, accompagné du docteur Leblond et de l’infirmier Labrune, pour chercher à ramasser les morts et les blessés que notre légion a laissés en évacuant ce fort.

“ Arrivés à la limite de nos grand’gardes, ils ont rencontré un commandant à la tête de ses hommes, qui leur a serré la main, et leur a dit adieu, leur affirmant qu’il ne croirait pas dire vrai en disant au revoir.