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assaillie, violée et massacrée par les criminels, féroces, dégradés, brutaux et immondes soldats de Versailles, animés des passions les plus basses, les plus infâmes et les plus honteuses.

À la lecture de ce rapport un frisson d’horreur parcourt l’assemblée, plusieurs membres demandent que des mesures énergiques soient prises pour mettre un terme aux atrocités sans nom et sans exemple, dont les êtres dégradés, perdus d’honneur et couverts de crimes, à la solde de Versailles, se rendent journellement coupables.

Plusieurs propositions furent faites à cet effet. Mais sur la demande du citoyen Protot l’ordre du jour suivant fut adopté :

“ La Commune s’en référant à son décret, du 7 avril 1871, sur les otages, en demande la mise à exécution immédiate et passe à l’ordre du jour. ”

Cet incident et ce vote sont la meilleure réponse qui puisse être faite à ceux qui accusent la Commune de férocité. Il y a un mois et dix jours qu’elle a rendu un décret sur les otages, qui ordonne que toute exécution par les bandes de Versailles d’un partisan de la Commune soit sur-le-champ suivie de l’exécution d’un nombre triple de prisonniers versaillais détenus comme otages. Eh bien, malgré les exécutions journalières des prisonniers faites par les Versaillais, malgré le quadruple assassinat qui a été constaté par les citoyens Gambon, Vésinier et Lan-