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Central de la garde nationale, le commandant et la garnison du fort d’Issy, les chefs de légion et la Commune, d’indécision, d’inaction, de faiblesse et d’incapacité. Il terminait cette lettre violente et acerbe en donnant sa démission et en demandant “ une cellule à Mazas. ”

En même temps il faisait apposer un nombre considérable d’affiches sur les murs de Paris, annonçant l’occupation du fort d’Issy par les troupes de Versailles dans les termes les plus étranges. “ Le drapeau tricolore, ” disait-il, “ flotte sur le fort d’Issy abandonné par sa garnison. ”

Après la publication de ces deux pièces, la Commune n’avait plus qu’une chose à faire ; c’était d’accéder au désir du citoyen Rossel en lui octroyant la cellule qu’il réclamait à Mazas ; c’est en effet ce qui eut lieu. Mais le délégué à la guerre, après réflexion, préféra avec raison l’air pur de la liberté.

Ayant été consigné à l’Hôtel-de-Ville, sous la responsabilité du citoyen Ch. Gérardin, membre du Comité de salut public, le citoyen Rossel et son trop complaisant geôlier en ont profité pour s’éclipser. Mais malheureusement, après avoir échappé au mandat d’arrêt de la trop débonnaire Commune, le citoyen Rossel est tombé dans les mains des bourreaux de Versailles, qui l’ont traduit devant une cour martiale, comme coupable de désertion à l’ennemi, etc.