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Gambon et Vésinier l’ont interrogé. Le malade a déclaré que, le 25 avril, à la Belle-Épine, près de Villejuif, il a été surpris avec trois de ses camarades par des chasseurs à cheval, qui leur ont dit de se rendre. Comme il leur était impossible de faire une résistance utile contre les forces qui les entouraient, ils jetèrent leurs armes à terre et se rendirent. Les soldats les entourèrent et les firent prisonniers sans exercer aucune violence, ni aucune menace envers eux.

“ Ils étaient déjà prisonniers depuis quelques instants, lorsqu’un officier supérieur de chasseurs à cheval arriva et se précipita sur eux le revolver au poing ; il fit feu sur l’un d’eux, sans dire un seul mot, et l’étendit raide mort, puis il en fit autant sur le garde Scheffer, qui reçut une balle en pleine poitrine et tomba à côté de son camarade.

“ Les deux autres gardes se reculèrent, effrayés de cette infâme agression ; mais le féroce capitaine se précipita sur les deux prisonniers et les tua de deux autres coups de revolver.

“ Les chasseurs, après les actes d’atroce et de féroce lâcheté qui viennent d’être signalés, se retirèrent avec leur chef, laissant leurs victimes étendues sur le sol.

“ Lorsqu’ils furent partis, l’une des victimes, le citoyen Scheffer, se releva, et par un effort désespéré parvint à se diriger du côté de son bataillon, campé à