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“ Art. 4. La Commune déclare en outre qu’elle amnistie le citoyen Nourry, détenu depuis 22 ans à Cayenne à la suite de l’exécution du traître Bréa. Elle le fera mettre en liberté le plus tôt possible.

“ Art. 5. Elle accorde à sa mère la veuve Nourry, qui pleure son fils depuis 22 ans, la pension à laquelle ont droit les épouses des gardes nationaux morts en combattant. ”

Ce décret ainsi amendé est adopté.

Dans une précédente séance, les citoyens Gambon, Langevin et Vésinier avaient été chargés de faire une enquête sur quatre gardes nationaux prisonniers lâchement assassinés par les sicaires versaillais. Voici le rapport qui a été lu par le citoyen Vésinier :

“ Les citoyens Langevin, Gambon et Vésinier ont été délégués à Bicètre pour faire une enquête sur les quatre gardes nationaux du 185e bataillon de marche de la garde nationale ; ils étaient accompagnés des citoyens R. Rigault, procureur de la Commune, Ferré et Léo Meillet, et ils se sont rendus à l’hospice de Bicètre, où ils ont visité le citoyen Scheffer, garde national au susdit bataillon, appartenant au treizième arrondissement.

“ Le citoyen Scheffer, blessé grièvement en pleine poitrine, était alité. Le médecin qui le soignait ayant déclaré que le malade était en état de répondre aux questions qui lui seraient adressées, les citoyens