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CHAPITRE II.

la journée du 18 mars.

La garde nationale, poussée à bout, abreuvée de dégoût, voyant la patrie livrée à l’étranger malgré tous ses efforts, sa bonne volonté et son héroïsme ; la République trahie, abandonnée aux mains de ses plus cruels ennemis ; les royalistes et la réaction faisant chaque jour de rapides progrès, résolut de sauver au moins la République, puisqu’il lui était impossible d’assurer l’indépendance de la France et l’intégrité de son territoire.

Elle prit alors la détermination de s’organiser d’une façon indépendante du gouvernement, de ne relever et de ne dépendre que d’elle-même.

C’est cette résolution qui lui inspira l’idée de la formation de son Comité Central provisoire, chargé lui-même de l’organisation du Comité définitif. C’est en effet ce qui eut lieu : chaque compagnie de la garde nationale élut deux délégués ; comme il y a douze compagnies par bataillons, chacun de ces derniers eut donc 24 délégués. Les délégués de tous les bataillons d’un arrondissement nommèrent les membres d’une commission d’initiative dite d’ar-