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mune crut utile de publier un nouveau manifeste adressé à la province, afin d’éclairer cette dernière sur son programme, de faire cesser tout malentendu s’il en existait, et d’adresser un dernier appel aux départements pour “ qu’ils fassent cesser le sanglant conflit ” qui désolait et dévastait la capitale. Mais, hélas ! cet appel ne put parvenir dans les départements ; le gouvernement de Versailles empêchait toute communication entre Paris et la province ; il enserrait chaque jour davantage la capitale dans le cercle de fer et de feu qui l’entourait, afin que la province ne puisse être éclairée, tirée de son ignorance et de son apathie. Paris devait continuer seul contre Versailles la lutte à outrance qu’il soutenait.

Les grandes villes qui s’étaient soulevées à son exemple : Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Avignon, Limoges, Grenoble, et jusqu’au Creuzot, et qui avaient voulu conquérir leur autonomie, proclamer la Commune, avaient été vaincues et placées sous le joug centralisateur du gouvernement de Versailles. Le manifeste de la Commune ne pouvait donc avoir d’effet en province.

Le 20 avril, la Commune arrête :

“ 1. Le pouvoir exécutif est et demeure confié, à titre provisoire, aux délégués réunis des neuf commissions, entre lesquelles la Commune a réparti les travaux et les attributions administratives ;