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rants aux personnes engagées dans la lutte contre l’Assemblée nationale, il ne peut ni ne veut traiter d’un armistice ; mais que, si les gardes nationaux de Paris ne tirent ni un coup de fusil, ni un coup de canon, les troupes de Versailles ne tireront ni un coup de fusil, ni un coup de canon, jusqu’au moment indéterminé où le pouvoir exécutif se résoudra à une action et commencera la guerre.

“ Que tous ceux qui renonceront à la lutte armée, c’est-à-dire qui rentreront dans leurs foyers en quittant toute attitude hostile, seront à l’abri de toute recherche ; excepté ceux que M. Thiers appelle les assassins des généraux Lecomte et Clément Thomas, qui seront jugés si on les découvre. ”

Voici, d’après une circulaire de M. Thiers aux préfets, datée du 13 avril, quelle est la réponse qu’il a faite aux envoyés de l’Union des droits de Paris :

“ Les délégués sont arrivés à Versailles. S’ils avaient été envoyés par la Commune, ils n’auraient pas été admis ; mais ils ont été reçus, parce que ce sont de sincères républicains de Paris. Je leur ai répondu invariablement : ‘ Personne ne menace la République, excepté les assassins. Les insurgés auront la vie sauve. Les ouvriers malheureux continueront à être provisoirement assistés. Paris doit revenir au droit commun. Toute sécession sera supprimée en France comme on a fait en Amérique. ’ Telle a été ma réponse. ”