Page:Vésinier - Histoire de la Commune de Paris.djvu/316

Cette page a été validée par deux contributeurs.

exposait les otages de la Commune. À son retour, M. Bertaux fut mis en liberté.

La Commune avait aussi été obligée de prendre des mesures sévères contre la presse, ainsi que l’avait déjà fait le Comité Central de la garde nationale, en supprimant le Figaro et le Gaulois dès le 19 mars.

Tous les journaux réactionnaires de la capitale avaient non-seulement attaqué ouvertement et de la manière la plus indigne, à l’aide de mensonges, de grossières calomnies, d’injures et de diffamations, le Comité Central et la Commune, leurs membres et leurs actes, mais encore ils avaient prêché ouvertement la désobéissance à leurs décrets, et excité publiquement contre eux à la révolte et à la guerre civile.

Il était donc du devoir de la Commune et du Comité Central de prendre les mesures les plus énergiques, et de se défendre contre cette presse vénale et criminelle, aux gages de l’ennemi et qui était un véritable danger dans la situation critique où Paris se trouvait alors.

L’Europe entière connaît le rôle indigne que joue une partie de la presse française depuis vingt-deux ans. Elle a été pour le monde entier un objet de scandale et une honte pour la France.

La Commune avait le devoir, le droit et le pouvoir de la réprimer, et elle a très-bien fait de mettre un terme aux excès coupables de cette presse soumise,