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« Une telle situation ne peut durer plus longtemps. Le commandant Barberet déclare qu’il faut qu’on sache que si la garde nationale s’est emparée des canons qui sont sur les Buttes Montmartre, c’était d’abord pour ne pas les laisser tomber entre les mains des Prussiens, et ensuite pour qu’ils ne servent pas d’instrument à une armée prétorienne quelconque, instrument elle-même des visées ambitieuses d’un tyran qui voudrait faire un nouveau Deux-Décembre.

« Il affirme que ces canons ne sont nullement dirigés contre des concitoyens de la cité parisienne ; qu’à Montmartre, pas plus qu’ailleurs, on ne veut la guerre civile, et que si on confiait ces pièces à la garde nationale, les citoyens qui les gardent actuellement seraient tout prêts à les laisser répartir entre les divers bataillons de la garde nationale de Paris.

« Puis terminant ses observations, le citoyen Barberet prie le général d’Aurelle de démentir officiellement les projets que des journaux indignes lui prêtent à l’égard des Parisiens.

« Le général d’Aurelle répond par toutes les banalités qu’on est habitué de débiter en pareille circonstance. Il déclare qu’il est un honnête homme, qu’il a trente ans de bons et loyaux services, etc., etc.

« Enfin, un maire dit que si la tranquillité n’est pas parfaite, c’est parce que le peuple n’a confiance ni dans le gouvernement, ni dans l’assemblée nationale, et que pour faire cesser ce malaise des esprits, il faut