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qu’elles avaient eu le malheur d’attirer leurs regards, de fixer leur attention ou de leur déplaire. Ils faisaient un signe à leurs bravi et ces misérables se précipitaient sur les malheureux innocents désignés à leurs coups, ils les poussaient contre un mur et les fusillaient sans pitié ; les femmes elles-mêmes ne trouvaient pas grâce devant ces féroces janissaires, qui les violaient d’abord et les massacraient ensuite.

Voici la loi sur les otages ; qu’on la lise avec soin et l’on conviendra qu’elle est bien humaine comparée aux crimes dont elle a pour but d’empêcher la continuation.

“ La Commune de Paris,

“ Considérant que le gouvernement de Versailles foule ouvertement aux pieds les droits de l’humanité comme ceux de la guerre ; qu’il s’est rendu coupable d’horreurs dont ne se sont même pas souillés les envahisseurs du sol français ;

“ Considérant que les représentants de la Commune de Paris ont le devoir impérieux de défendre l’honneur et la vie des deux millions d’habitants qui ont remis entre leurs mains le soin de leurs destinées ; qu’il importe de prendre sur l’heure toutes les mesures nécessitées par la situation ;

“ Considérant que des hommes politiques et des magistrats de la cité doivent concilier le salut commun avec le respect des libertés publiques ;