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La Commune se consacra tout d’abord, comme on l’a vu, aux besoins de l’administration : les finances, le travail, l’industrie, l’échange, les impôts, les secours publics, les échéances des effets de commerce, les loyers, les moyens de défense, l’organisation et l’armement de la garde nationale, etc., absorbèrent toutes ses premières séances.

Malheureusement les violences, les cruautés, les férocités, les atrocités commises par les troupes et par le gouvernement de Versailles forcèrent la Commune de sortir de cette voie sage et modérée pour entrer, bien malgré elle et pour sa sécurité personnelle, dans celle des représailles.

Nous l’avons déjà dit, les hordes policières au service de Versailles, ses bandes grossières, corrompues et fanatiques, se rendaient journellement coupables des plus grandes cruautés envers les malheureux gardes nationaux qu’elles faisaient prisonniers ; elles les massacraient sans pitié au mépris de toutes les lois de la guerre ou les outrageaient de la manière la plus inhumaine et la plus barbare.

À leur arrivée à Versailles les malheureux gardes nationaux étaient maltraités de la manière la plus abominable. Le correspondant de l’Indépendance Belge, qui en a été témoin et qui ne peut être suspecté de bienveillance pour les prisonniers communaux, a été tellement indigné des scènes repous-