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bataille ; les canons de Meudon, de Clamart et de Châtillon protègent l’établissement de nouvelles batteries plus en avant dans la vallée.

Les fédérés ont essuyé des pertes considérables ; il n’y a pas assez de voitures d’ambulance pour transporter les blessés, beaucoup gisent sur le terrain sans pouvoir être pansés. Il manque des chirurgiens.

Les troupes de Versailles ne sont pas sans avoir éprouvé des pertes très-sensibles :

Parmi les officiers de l’armée de Versailles blessés dans les combats du 3 et du 4, on cite M. de Dumast, atteint de deux éclats d’obus à la hanche. Lesur, capitaine d’artillerie, frappé de deux balles dans la poitrine, a succombé à ses blessures.

Dix officiers supérieurs ont été blessés plus ou moins grièvement.

L’hôpital militaire de Versailles a reçu 120 blessés. Dans ce nombre se trouvent 40 gardes nationaux. Les gardes nationaux prisonniers à Versailles sont fort maltraités.

Pendant que les combats meurtriers que nous venons de raconter avaient lieu, le citoyen Duval, commandant du centre de l’armée de la Commune, à la tête d’un faible détachement de quinze cents à deux mille hommes, se battait à outrance contre les Versaillais, sans abandonner un pouce de terrain, marchant même en avant, au lieu de reculer, afin de reconquérir le plateau de Châtillon et de reprendre