À une heure Vanves et Issy, qui ont reçu des munitions, ouvrent un feu terrible contre Meudon et protègent un mouvement en avant des fédérés.
Tout à coup des wagons blindés arrivent de Meudon sur la ligne du chemin de fer et vomissent la mitraille sur toute la colonne qui s’est avancée. Les fédérés sont forcés de revenir s’abriter de nouveau sous les forts d’Issy et de Vanves.
Le combat d’artillerie recommence de plus belle.
Des renforts arrivent aux fédérés : à l’aile droite par Billancourt et par Montrouge, à l’aile gauche qui, jusqu’à présent, a été la moins engagée.
À deux heures et demie des batteries descendent de Meudon et opèrent un mouvement tournant, en se soutenant d’une pluie de mitraille ; les fédérés se déploient à droite d’Issy et ouvrent sur les colonnes avancées de Versailles un feu terrible d’artillerie et une vive fusillade.
Mais ils sont obligés d’abandonner leur position, accablés par Meudon, Clamart et Châtillon ; ils se retirent pour la troisième fois à l’abri des forts.
Meudon ralentit cependant son tir, Issy en profite pour lancer ses projectiles sur une colonne de l’armée de Versailles, qui continue malgré cela son mouvement de flanc et finit par rejoindre les troupes occupant le plateau de Châtillon.
À trois heures, grâce à cette manœuvre, l’armée de Versailles est parvenue à avancer sa ligne de