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Châtillon. Il était alors trop tard pour les y attaquer.

“ Tout le gros de l’insurrection a été repoussé jusqu’aux murs de Paris.

“ Demain, il suffira de quelques coups de canon pour déloger ces derniers insurgés ; et nous ne doutons pas que ces malheureux, égarés par des malfaiteurs, ne soient bientôt trop heureux d’implorer la clémence du gouvernement, qui ne leur fera pas défaut. (Applaudissements à gauche.)

Voix à droite. — Oui, la clémence des gendarmes.

M. Thiers. — Remarquez que, dans ma pensée, il ne saurait être question d’indulgence pour le crime ; il ne peut y en avoir que pour l’égarement. (À gauche : Très-bien ! très-bien !) ”

Voici, heure par heure, le récit des combats qui eurent lieu dans la suite de cette journée :

Jusqu’à dix heures et demie, les fédérés n’ont pas pu sortir de leurs retranchements. À cette heure, les forts ralentissent leur feu, Châtillon, Meudon et Clamart s’éteignent presque complètement, et les fédérés en profitent pour établir des batteries parallèles au chemin de fer. Leur but est de prendre en écharpe les colonnes qui viendraient de Châtillon.

À onze heures, une troupe de gardes nationaux sort du fort et se dirige au pas de course vers la redoute d’Issy. Une batterie est établie dans cette redoute, occupée par les troupes de la Commune.