ambulances ; vingt fois les misérables qui déshonorent l’uniforme de la ligne ont levé les crosses de leurs fusils, et ont ensuite traîtreusement tiré sur les braves qui se sont, avec trop de confiance, approchés d’eux.
“ Citoyens, ces trahisons, ces atrocités ne donneront pas la victoire aux ennemis éternels de vos droits. Nous en avons un gage dans l’énergie, le courage et le dévouement de la garde nationale envers la République. Son héroïsme et sa constance ont été admirables. Les artilleurs ont dirigé leur feu avec une justesse et une précision remarquables ; aussi leur feu a-t-il plusieurs fois fait cesser celui de l’ennemi, qui a laissé une mitrailleuse entre nos mains.
“ Gardes nationaux, la Commune vous félicite et déclare que vous avez bien mérité de la patrie."
Après ce grave échec un grand nombre de blessés rentrèrent en ville par la porte d’Issy.
À la nouvelle de toutes ces atrocités, de ces trahisons et de ces massacres, M. Thiers s’écriait à l’assemblée de Versailles, aux applaudissements de la droite : “ La France a recouvré son armée ! ”
La veille il avait déjà dit :
“ L’insurrection s’est montrée en force à Meudon ; les gendarmes à pied ont été héroïques. Des divisions nouvelles sont arrivées, mais vers la fin du jour. Les insurgés se sont alors repliés, et un certain nombre d’entre eux est resté dans la redoute de